🤐 Tu comprends tout, mais tu ne dis rien ? Tu n’es pas seul(e)
C’est l’un des blocages les plus fréquents chez les francophones qui apprennent l’anglais.
Tu regardes une série et tu saisis l’essentiel. Tu lis un article sans trop galérer. Tu écoutes une chanson, tu captes les grandes lignes…
Mais dès que tu dois ouvrir la bouche, c’est comme si ton cerveau disait :
“Ah, non. On fait pas ça ici.”
Les mots se mélangent. Tu paniques. Tu perds confiance. Tu laisses tomber.
Et pourtant, tu as déjà les bases. Tu es prêt(e)… en théorie.
Alors, qu’est-ce qui bloque exactement ?
🧠 Comprendre VS parler : deux compétences différentes
Ce qu’il faut savoir, c’est que comprendre une langue, c’est passif.
Ton cerveau reçoit une info. Il décode. Il fait le lien avec ce qu’il connaît. Et il comprend. C’est comme lire ou regarder un film.
Mais parler, c’est actif.
Tu dois chercher les mots, construire des phrases, penser à la grammaire, prononcer correctement… tout ça, en quelques secondes.
C’est un peu comme écouter une chanson VS en chanter une toi-même, à capella, devant un public. Ce n’est pas le même niveau de pression.
Et comme tu veux bien faire… tu préfères souvent te taire que te tromper.
😬 Pourquoi c’est plus dur de parler (même quand tu as le vocabulaire)
Voici ce qui entre en jeu :
1. La peur de se tromper
Tu veux éviter les fautes, les malentendus, les blancs gênants. Du coup, tu préfères ne rien dire plutôt que dire “n’importe quoi”.
2. Le regard des autres
Même en visio ou en cours, tu sens que tout le monde écoute. Et là, ton cerveau se met en mode “panique sociale”. C’est humain.
3. Le manque d’habitude
Tu as peu d’occasions de pratiquer à l’oral. Donc tu n’as pas le réflexe de dire. Tu as celui de penser ou comprendre, mais pas de produire.
4. Le perfectionnisme à la française
En France, on a été habitués à éviter les fautes. Les notes, les dictées, les remarques… ça reste. Et en anglais, ça freine.
💡 La bonne nouvelle ? Tu peux débloquer tout ça. Vraiment.
Et tu n’as pas besoin de devenir extraverti du jour au lendemain. Il suffit de reprogrammer ton rapport à l’oral — petit à petit.
Voici comment 👇
🔓 6 techniques concrètes pour oser parler anglais (même si tu flippes)
✅ 1. Parle tout(e) seul(e)… tous les jours
Tu ne peux pas progresser à l’oral si tu ne parles jamais. Mais bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de public.
Décris ce que tu fais :
“I’m making coffee. The water is boiling. I love this smell.”
Ou parle de ta journée :
“Today was long. I had two meetings. But I learned something cool.”
Tu veux aller plus loin ? Enregistre-toi. Réécoute. Recommence.
✅ 2. Répète des phrases toutes faites
Tu veux te libérer du stress de la grammaire ? Apprends des “chunks” : des blocs de phrases toutes faites, prêtes à être utilisées.
Exemples :
- “That’s a good question.”
- “I’m not sure I understand.”
- “Let me think for a second.”
Plus tu as de phrases toutes prêtes, plus tu parles avec fluidité et confiance.
✅ 3. Fais des micro-conversations
Tu n’as pas besoin d’un échange d’une heure avec un natif. Commence avec 3 minutes :
- Tu enregistres une réponse à une question simple
- Tu expliques une image
- Tu racontes ta journée
Des applis comme Fluentio, HelloTalk ou Tandem sont top pour ça. Pas de pression, juste un petit moment de parole authentique.
✅ 4. Autorise-toi à parler mal
Oui, tu as bien lu.
Autorise-toi à :
- Bégayer
- Chercher tes mots
- Utiliser un mot français si tu bloques
- Dire une phrase bancale
Tu veux parler comme un natif ? Commence par parler tout court. Et les fautes, c’est le carburant du progrès.
✅ 5. Prépare des “scripts de survie”
Si tu as souvent les mêmes conversations (au travail, en voyage…), prépare-les à l’avance. Tu peux les apprendre par cœur, les jouer comme un acteur.
Exemples :
- Se présenter
- Expliquer ce que tu fais dans la vie
- Poser une question polie
Avec le temps, ces scripts deviennent des réflexes. Et tu gagnes en assurance.
✅ 6. Trouve un binôme d’apprentissage
Pas besoin d’un prof ou d’un natif. Un(e) autre apprenant(e) suffit. Vous êtes dans le même bateau, donc zéro jugement.
Fixez un rituel : 15 minutes d’anglais par semaine, à l’oral uniquement.
Et hop, tu crées un cadre simple, régulier… et décomplexé.
🧘 En résumé
Si tu comprends l’anglais mais que tu n’oses pas le parler, tu n’as pas un problème. Tu as un blocage temporaire.
Et la meilleure façon de le dépasser, c’est :
- d’en parler (même mal)
- d’oser (un peu chaque jour)
- de te rappeler que l’erreur n’est pas un échec, mais une étape
Tu as le droit de bafouiller. Tu as le droit de chercher tes mots.
Et tu as surtout le droit de prendre ta place dans la conversation.
Tu sais quoi ? Tu es déjà plus prêt(e) que tu ne le crois.